Louna Dabrainville, le twirling dans la peau

Parfois un destin ne se joue à pas grand-chose. Sans l’insistance de sa mère, Louna n’aurait sans doute jamais mis les pieds sur un praticable. « Plus jeune ma mère a été majorette et du coup elle voulait m’inscrire au twirling mais je n’avais pas du tout envie ! » À 6 ans, ce sera la révélation lors de son premier entrainement. « Cela a été un coup de cœur immédiat. J’aime l’idée de mêler plusieurs disciplines : le maniement du bâton, la danse mais aussi la prestation scénique. »

Première des sélections

C’est à Reims (Marne), que Louna fait ses débuts avant d’arriver à Soisy-sous-Montmorency, à l’âge de 10 ans, sur la pointe des pieds. « J’avais un peu peur car j’arrivais dans un nouveau club où je ne connaissais personne. Mais j’ai eu la chance d’être tout de suite bien accueillie. » Son arrivée au TC Soisy sera un véritable tournant. « Ici tout est très bien organisé pour nous permettre de performer en compétitions et le club a su voir mon potentiel. » Comme l’attestent ses trois demi-finales (Nationale 1) en duo avec Laura dont la dernière cette année et son quart de finale (Nationale 1) en solo. Des performances remarquables quand on sait qu’en face la plupart des twirleuses sont en élite au sein du pôle France.

Pour son rendez-vous mondial, Louna a mis la barre très haute en terminant première des sélections. Cela tombe bien, la jeune femme ne manque pas d’ambitions ! « Je ne connais pas le niveau donc difficile de pouvoir juger mais je vise à minima la finale même si j’espère monter sur le podium. » Et si elle n’atteint pas son objectif, pas d’inquiétude Louna saura rebondir ! « C’est ma première participation. Cela me permettra de gagner en expérience et de revenir plus forte la prochaine fois ! »

Rigueur et recherche d’excellence

En visant haut, Louna se nourrit de ces challenges à relever laissant la pression aux autres ! « Cela me permet d’avoir encore plus de concentration pour tenter d’atteindre mes objectifs. » Pour cela, elle peut compter sur sa rigueur et sa recherche d’excellence. « C’est un sport qui demande une grande maitrise, il est donc essentiel de répéter les gestes encore et encore. Mon envie de réussir m’oblige à cette exigence de perfection. »
Cependant cette volonté de fer lui joue parfois des tours. « Je suis un peu impatiente et j’ai du mal à concevoir l’échec. » Heureusement, elle peut compter sur Maureen, l’entraineuse principale et pièce maitresse du club. « On se connait depuis 12 ans. Elle est tellement connectée à nous, qu’elle sait trouver les bons mots pour nous motiver ou au contraire nous rassurer. » Une proximité devenue une amitié qui n’empêche pas à chacune de garder sa place quand il s’agit du praticable.

Secrétaire dans la vie, Louna vit la vie d’une jeune femme de son âge sortant avec ses amies ou profitant de sa famille. Mais son sport reste sa priorité avec 7 heures d’entrainement par semaine. Un investissement de chaque instant qui n’est pas forcément lié à cette Coupe du monde. « Cette dernière ne définit pas toute mon année. Mon quotidien, ce sont les championnats de France en solo et en duo. Évidemment je ne boude pas mon plaisir d’y être, cela reste un privilège d’y participer. »  À Turin, elle sera accompagnée par Maureen, évidemment, mais aussi Alexandra, bénévole du club toujours présente, et Laura, son binôme en duo qui l’accompagne partout.
Mais celle qui compte le plus, sa maman, sera également du voyage, comme toujours. « C’est elle est qui m’a mise dans le bain et depuis que j’ai commencé, elle n’a jamais raté une de mes compétitions. Ma mère a toujours fait en sorte que je puisse être disponible pour pratiquer le twirling car elle sait c’est important pour moi. Je n’en serai pas là sans elle. »
Un bel hommage pour celle qui aura su lui montrer la voie. Un destin qui pourrait l’emmener sur le toit du monde…